Poème des quatre saisons
Le jour sort de sa torpeur
Paula, l’ourse blanche montre son nez
Sur une branche, deux tourterelles se bécotent
Sous la neige, les forsythias se haussent du col
Dans la douceur du fond de l’air
Les fleurs d’aubépine sourient
C’est le printemps
Le jour joue les lève-tôt
La mer berce ses moutons blancs
L’azur s’étend à l’infini
Le ciel épouse la musique du vent
Dans le couchant, un nuage de flamants roses
Le soleil a le cœur en feu
C’est l’été
Le jour pleure des larmes d’or
Les enfants ramassent pelles et râteaux
Le vent frappe à la porte du poète
Les rimes s’envolent vers l’inconnu
Portes et volets réchauffent de leurs bras
La maison qui frissonne
C’est l’automne
Le jour rentre dans sa coquille
L’araignée déploie son voile de mariée
L’herbe s’habille de dentelle
Le chat se blottit au coin du feu
Les étoiles illuminent les fenêtres
Un vieux Monsieur avance dans la neige.
C’est l’hiver.
Mireille HEROS
Récipro’savoirs
12 avril 2018