Les chroniques de Watson Les six à sept des poètes
Hier soir c’était le déconfinement sur Skype. Annie, la copine qui mène la danse à la poésie à Chelles, avait convoqué tout le monde à 18 heures tapantes. Encore fallait-il avoir téléchargé cette application de visioconférence qui permet de réunir jusqu’à vingt participants.
Sur les instructions d’Annie, ma maîtresse s’exécute et envoie une demande d’ajout d’ami à son coach de poésie. Pour toute réponse , elle reçoit un émoticône qui ronfle comme un bienheureux. A l’heure dite, elle se rend à son rendez-vous virtuel mais force est de constater que la belle Annie lui a posé un lapin. Jusqu’au moment où cette dernière l’appelle sur le smartphone
- Je ne te trouve pas, sous quel pseudo, t’es-tu enregistrée ?
- Sous mon nom, Héros
- Il y a un herosheros, est-ce toi ?
D’un seul coup, ma maîtresse réalise que sur la demande de Skype, elle a fait deux téléchargements, d’où ce pseudo.
Une fois le contact établi, caméra et micro en ordre de marche, apparaissent à l’écran Annie, Anouchka et Sylviane. Claudine manque à l’appel, et rebelote avec le smartphone. Enfin au bout de trois quarts d’heure, les voilà toutes les cinq à l’écran avec leur verre d’apéro à la main (il n’était pas virtuel celui-là!). Inutile de vous dire qu’elles ont rigolé comme des malades, heureuses de se retrouver autrement que par mail.
Du coup, c’est décidé, rendez-vous est pris pour tous les soirs à 18 heures. Ainsi Anouchka pourra retrouver son Vincent (Niclo) à 19 heures sur Facebook.
Mireille Héros
Lundi 27 avril 2020