Les chroniques de Watson : Chiens et chats, même combat

Il y a des gens qui ont du cœur sur terre. Figurez-vous qu’une copine d’écriture de ma maîtresse n’a pas hésité à prêter son chien à un vieil ami pendant la période de confinement pour qu’il se sente moins seul. J’en ai eu la larme à œil. Et je dis respect devant un tel altruisme car son chien doit lui manquer.

A côté de ça, j’ai entendu un vétérinaire qui racontait à la radio que des gens lavaient les pattes de leur chien ou de leur chat avec des lingettes nettoyantes, pas des lingettes démaquillantes, quand ils revenaient de l’extérieur, par peur de choper le coronavirus. Mais où va-t-on ? Les pauvres en ont les patounes irritées.

Néanmoins, notre rôle, à nous chiens et chats de tous pays, est reconnu comme essentiel pour briser l’isolement des seniors. Un regard, un ronronnement ça change toute une vie. On ne nous traite plus de chien-chien ou de matou à sa mémère. Si ça continue, on nous fera entrer au Panthéon.

C’est la même chose pour les sans-grade qui ne ménagent pas leur peine en cette période si difficile, que ce soit à l’hôpital ou dans notre vie quotidienne. Que deviendrions-nous, cabots et matous, si les routiers arrêtaient de livrer nos croquettes et nos boulettes préférées ? L’enseignement à distance imposé par le confinement a également mis le doigt sur le rôle primordial des enseignants souvent pointés du doigt au motif qu’ils ont deux mois de vacances.

Cette crise a au moins le mérite, de démontrer que chaque maillon compte dans la chaîne de la société et donc de la vie.

Mireille Héros

Mercredi 8 avril 2020