Le renku de la Manche
Les nuages s’étirent
La mer se pare de blanc
Ecume des jours
La mer charrie ses galets
Sur la plage abandonnée
Orchestre de mouettes
Symphonie en ré majeur
Ame à la dérive
Impassible le goéland
Regarde la pluie tomber
Voiles sur la Manche
L’espoir fait battre les cœurs
Retour des pêcheurs
Au loin, les cornes de brume
Sonnent l’heure des retrouvailles
Noire, la falaise
Dans ses bras, serre la grève
Angoisse de l’ombre
Le marin apeuré prie
Notre Dame de la Mer
Averse d’été
Perles de pluie sur la plage
Le goéland s’ébroue
Les parasols se referment
La plage est en larmes
L’ardoise des toits
Etincelle sous la pluie
Normandie toujours
Blanc sur bleu, les rimes volent
Dans le firmament strié d’or
Tristesse infinie
Pauvre tong abandonnée
Cherche sa jumelle
Errance de plage en plage
Pour retrouver l’âme sœur
Le ciel irisé
Se reflète sur la mer
Extase des peintres
Le soleil se met en scène
Darde ses feux sur les flots
Goélands affolés
Déferlante sur Trouville
La révolte gronde
La peur s’abats sur la ville
Alfred Hitchcock en frissonne
Coucher de soleil
Sur l’onde, le feu serpente
Passion dévorante
Impair, la roulette passe
Le joueur déplumé est amer.
Mimiscribouillard – Août 2015