La complainte du gros temps
Pétales blancs d’un ciel obscur
Les mouettes se rient du futur
Roulements de la mer furieuse
Qui se bat, rageuse, injurieuse
Se jette dans un au-revoir
Sur les rochers du désespoir
Dans sa plainte, appelle ses amants
Lorsqu’ils la caressaient, galants.
Pétales blancs d’un ciel obscur
Les mouettes se rient du futur
Les voiles de la liberté
Chantaient une ode à sa beauté
Dans son insatiable appétit
L’ogresse les a engloutis
Avide de la vie d’autrui
Quand la pluie rime avec ennui.
Pétales blancs d’un ciel obscur
Les mouettes se rient du futur
Avec obstination, le vent
Torture les flots blancs
Les enserre dans son étreinte
Et imprime son empreinte
Envoie au diable le bréviaire
Des âmes grises du calvaire.
Pétales blancs d’un ciel obscur
Les mouettes se rient du futur
Mimiscribouillard – Août 2015