logo-rallye avec les fatwas de Charb

Chacune pioche des mots au hasard des fatwas puis  un titre dans le Tout Va et on écrit des histoires collectives.

mots choisis : binoclard, coup de pouce, le pot, météorologue, con, militant, moustache, kangourou, perruque, voleur, minuit, journalisme, chouette, slameur, bide, cigarette, bougie, obscurité, maire, épilation, doudou, mal rasé, prospectus, pubis, colère, cheville, tatoué, mort, Inde, portable

Il était minuit, l’obscurité était dense et j’avais allumé une bougie ; pas de pot, il n’y avait plus d’électricité et j’avais encore mon épilation du pubis à faire avant d’aller retrouver mon Doudou !

Je fumais une cigarette pour calmer ma colère. Dehors, il pleuvait alors que ce con de météorologue avait annoncé un « temps clair »…

Déjà ma première journée dans le journalisme avait mal commencé : je devais interviewer un chouette slameur que je connaissais vaguement et qui avait besoin d’un coup de pouce, mais il m’avait posé un lapin !

Je m’étais rabattue sur une nième manifestation où le journal m’avait envoyée. Je m’étais glissée comme un voleur jusqu’ au maire, un binoclard grincheux dont la perruque avait glissé.

Chahuté par des militants mal rasés  qui agitaient leurs prospectus, ou se filmaient l’un l’autre sur leur portable, je me fis bousculer par une sorte de kangourou, dégingandé, tatoué sur la cheville.

Je me réfugiais dans une boutique voisine, quand un boucher à moustache agressive, se croyant menacé, m’assomma !

Se retrouver dans ce trou de Vesoul, agressée à coup de poulet congelé, c’était trop !

Marre de tous ces bides répétés, j’aurais mieux fait de partir aux Indes…. A mort les cons !!!

                                                                                               Dominique P

Sous une pluie battante, un slameur, Doudou, tatoué, binoclard, à moustache, mal rasé, énervé, martèle sa colère, cigarette au bec, perruque vissée sur le crane.

A minuit, bougie à la main, dans l'obscurité, "sa compagne nue et couverte d'huile d'olive agresse deux policiers" venus l'arrêter pour avoir diffusé un prospectus vantant l'épilation gratuite du pubis. C'est l'émeute !

Quand le jour se lève, surgit un voleur déguisé en kangourou avec dans le bide des portables fabriqués en Inde.  

Chouette dit le maire militant de la cause animale, j'ai du pot, un coup de pouce d'un ami travaillant dans le journalisme et c'est la mort de ces cons de météorologues et d'astrologues qui ont annoncé une journée calme et ensoleillée.

 Maryse

C’était donc un dimanche pluvieux, à Cahors, un jour de vote. Les militants distribuaient encore quelques prospectus aux passants, ici un slameur mal rasé, le portable à l’oreille, là un binoclard moustachu, là encore une chouette nana tatouée de têtes de mort jusqu’aux chevilles, la cigarette au bec. Soudain arriva monsieur le Maire, venu donner un coup de pouce, protégeant sa perruque sous son parapluie. Un drôle de zèbre le suivait, qui voulait voter avec sa carte de pêche.. une sorte de pauvre con quoi, avec un gros bide pas épilé, une poche sous le ventre comme un kangourou, l’air niais d’un journaliste météorologue..

Bien sûr le préposé à l’accueil se mit en colère : «il est minuit dans ton cerveau, côté obscurité, mon gars !» lui cria-t-il «T’as du pot que je sois gentil, retourne en Inde chercher la bonne carte !»

Se grattant le pubis, le pauvre hère repartit, comme un voleur.

Michelle

Flicanade rue Marcel Rivière

Rue de l’école, les riverains ne décolèrent pas. Un transfuge de policier municipal se pointe tous les matins devant l’école Marcel Rivière et interdit aux riverains de s’arrêter devant chez eux !. Binoclard, la moustache à la gauloise, la perruque de travers, il se prend pour Zorro. Il agite ses bras comme des sémaphores, le portable scotcher à ses esgourdes. Dans sa poche kangourou, il planque ses cigarettes qu’il allume avec une bougie.

Il a le vice dans la peau. Il harcèle les vieilles dames notamment celles qui ont le pubis mal rasé. Il trouve ça très chouette et leur met un petit coup de pouce, histoire de les effaroucher dans l’obscurité, le soir à minuit. Il leur montre en prime sa cheville tatouée des armes des militants de doudous d’Inde.

Pour les riverains c’en est trop. Au lieu d’une chasse aux voleurs, c’est une chasse aux poulets qu’ils organisent ce soir. Les météorologues sont formels : la nuit sera claire donc idéale pour une bonne flicanade, une ratatouille de flics. Tout irait pour le mieux sauf que le facteur, déjà en retard dans sa tournée, écrase le chien des instits et la poste leur offre un timbre en guise de dédommagements. La colère gronde. Les instits rejoignent les rangs de la contestation. Les slameurs s’en mêlent et en appellent au premier magistrat de la ville qui n’en a rien à foutre de tous ces mecs au gros bide et petite cervelle.

Les manifestants brandissent des prospectus pour le droit du libre journalisme et hurlent mort aux cons, mort aux vaches.

Mimiscribouillard