Une histoire de crus
Contrainte : utiliser un maximum de crus classés
Aloxe Corton jure en son château qu’en hautes côtes de nuits, un bourgogne a ligoté le petit chablis et qu’à Châteauneuf du pape, où gît Gondas, le sang du peuple pisse dru sur la cuisse de Bergère qui chie roubles.
A la chapelle chambertin, il boit les bonnes eaux des bonnes mares et chasse la blanquette de Limoux. Entre deux mers, Il crie au bâtard Montrachet « Bienvenue ». Puis avec Margot, sur une palette, Il monte et lit le château de tire-cul. A la nuit Saint-Georges, lui dit-il, le beau Jaulais nous vaut un Saint-Amour mais parfois meurt sot devant la mère curé.
Je me souviens quand dans la côte rôtie, il chaîna sa Bugeay et devint jaune en affûtant sa pierre à fusil. Sur le bord’haut rosé d’un village d’Anjou, un mouton Rothschild bêlait : « Par Saint-Emilion, je ne veux pas être sot et terne les gars mais cette Claude Beze, une lapine au noir, s’est toquée de moi dans le champ de Bertin. Elle est canon la Fronsac. Elle danse la chalonnaise dans un moulin à vents sur la côte d’Auxerre. Elle se régale d’un délice de Pommard et d’un quart de chaumes dans le clos de Vougeot. Cette reine du paddock et du chardon n’est pas une rom née Conti. Non c’est plus grave c’est une vendangeuse tardive qui avale des médocs pour garder un corps blanc de blanc et se taper de jeunes cons de Rieux dans des champs en pagne. »
Tout ceci n’est qu’une histoire de crus bien crue.
Mimi Scribouillard