Et pourtant je n’ai pas rêvé…

A partir des phrases de l’inventaire des vacances, une histoire est écrite avec la phrase démarreur: Et pourtant je n’ai pas rêvé.

Et pourtant je n’ai pas rêvé...

Sage, dans mon tablier d’écolière, le moulin à café entre les cuisses, je regarde par la fenêtre, et que vois-je ? A gauche, mes cousins jouant aux osselets dans la cour, à droite ma cousine essayant un twist au milieu des poules sur la musique du Pénitencier, et en face le car Citroën brinqueballant qui s’en va sans moi ! C’est comme ça que ça se passe dans la Mayenne. Mais quelle est cette odeur de brûlé ??? Le gâteau de ma grand-mère ! Quelle histoire !

Michelle

Que faisait la lessiveuse de ma grand-mère sinon laver nos vêtements après avoir pris le métro et rafraichir nos tenues de bal. ?

Au début de l'été, je n'ai pas rêvé, j'ai bien dansé le twist avec ma belle jupe à cerceaux sur l'air endiablé d'une chanson douce que me chantait ma maman !

Et puis, nous sommes repartis dans le Berry en trottinette électrique pour participer au grand concours de hula-hoop !

Maryse

Et, pourtant, je 'n'ai pas rêvé, la roulotte à cheval faisait la course avec le tortillard vieillot et, ils grimpaient comme les petits chevaux dans les collines du Roannais.

Des villages traversés ont entendait les postes de radio et on pouvait humer l'odeur de cuisson du gâteau à la crème qui s'échappait des fenêtres des cuisines.

Sur la place d'une bourgade des comédiens et des musiciens dansaient le Paso Doble entortillés dans des K-way multicolores

                                                .Non, je n'ai pas rêvé

                                            Cà, ce sont juste quelques souvenirs d'hier et d'aujourd'hui

Aigrelettes myrtilles Acidité d'un fruit en perles noires cachées sous les tiges agrippées au flanc des collines abruptes et rocailleuses

Chantal

Et pourtant je n’ai pas rêvé quand on partait de bon matin à trottinette, dès qu’ion arrivait près de l’église, l’odeur des buis nous saisissait. Ils distillaient un parfum de mystère et invariablement une question me revenait : Dieu pouvait-il tout voir ? Savait-il seulement danser la bourrée des Monédières ? Ah vous dirai-je Maman combien de fois je me suis cassée les dents sur cette question existentielle. J’aimais tellement me plier aux volontés de mon danseur qui me conduisait dans le monde enchanté de la musique ? C’était plus charmant que de se lancer sur les routes du Monopoly pour faire sauter la banque. Pas question de porter un duffle-coat comme ce gros nounours d’Antonin qui ne pense qu’à manger des quiches lorraines et des tartes aux mirabelles.

Mimi Scribouillard