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La table d'écriture
26 décembre 2016

Quand le tout va bien est source d'inspiration

Il conduisait nu pour ne pas froisser son pantalon quand soudain il vit un chou sur la route. Pas question de l’écraser, ce petit bout de chou. Il n’a rien demandé à personne. Notre nudiste en était là dans ses réflexions quand soudain une voiture de gendarme s’arrêta à sa hauteur.

 

« Vos papiers, s’il vous plaît. En guise de papiers, il présenta son postérieur sur lequel était tatoué Polnareff au piano chantant je suis un homme. C’est sûr, nous sommes en présence d’un détraqué, conclurent les gendarmes. Le conducteur sort de sa voiture. Joue des hanches. Polnareff s’anime. Très vite un attroupement se forme. On n’a jamais vu ça. On rigole, on s’étonne, on s’offusque. Dans son coin, Chocolat le clown voit ce qu’il peut tirer de cette situation quelque peu cocasse pour un prochain numéro.

 

Déjà, il voit les éléphants se balader avec Polnareff aux fesses et pour une poignée de haricots, l’envoyer dans les étoiles. Ce serait magique mais c’est sans compter sur les puritains de tous bords qui crieraient au scandale, à l’attentat à la pudeur. Ils battraient la semelle place de la République en scandant : ce numéro est le miroir de l’évolution des mœurs d’une société bien trop libérée !

 

C’est alors que sortent d’une maison des partisans du mariage pour tous. Hilares, ils admirent ces fesses à l’effigie de Polnareff. On veut du rose pour les hommes, du rose pour les femmes. Tout cela se termine en bataille rangée.

 

Notre nudiste en profite pour enfiler son pantalon et partir les mains dans les poches, heureux du tour qu’il a joué à la bonne société bien pensante.

Mireille HEROS

Je débute dans le crime s'excuse le braqueur.

Voulez-vous me prêter un bas que je me mette sur le visage pour me cacher dit-il à la commerçante qu'il menace, vous seriez chou.

Je ne veux pas me retrouver au violon pour mon premier braquage. Je m'assieds ici et j'écoute le piano jouer du jazz pendant que vous m'apporterez la caisse.

Si vous faites ce que je vous demande, qu'il n'y a pas de grabuge, je vous apporterai une boite de chocolat en remerciement, dit-il à la patronne, médusée.

Si je fais tout cela c'est pour offrir un beau noël à mes enfants et leur offrir une place au cirque à chacun. Ne pleurez pas et donnez-moi le pognon.

Je suis à sec, plus un radis, gros comme un haricot et je rêve déjà du caviar que je vais m'offrir grâce à vous.

Vous allez faire une bonne action en améliorant la vie de toute la famille. Mais, qu'entends-je ? les sirènes de la police et vous ne m'avez pas remis l'argent !

J'aurai du mieux préparer mon premier holdup-up "ce n'est pas le jour du combat qu'on aiguise sa lame".  Mais vous avez raison, je me regarde dans le miroir et me fais horreur.

Finalement, je resterai honnête, je rentre retrouver les miens et "c'est ensemble qu'on ramassera les fruits".

Maintenant je vois la vie en rose, jamais plus je ne m'essaierai à jouer au voleur, c'est la faim qui m'avait poussée à cette extrémité.

Je repars les mains dans les poches, mes poches sous les yeux. "Au lieu de donner à mes gamins chaque jour à manger, je vais leur apprendre à voler" ! 

Maryse Bugnet

 

 Moyenne

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  • A l'instar d'une table d'hôte, la table d'écriture réunit des passionnés du verbe. Les mots deviennent un jeu et donnent lieu à de franches rigolades et à de beaux textes. Sérieux s'abstenir car l'humour et la poésie règnent en maîtres.
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