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La table d'écriture
26 avril 2016

Rencontre avec un horloger

Table d'écriture du 8 mars 2016

Logorallye avec des apophtegmes

Phrase de démarrage

«  J'ai rencontré l'horloger qui marchait dans la rue : Il ne m'inspire pas confiance, il s'arrête toutes les cinq minutes ! « (Citation de Raymond Devos ; Rêvons de mots - 2007)

Phrase de fin : La vie est un long poème que l’on écrit soi-même (Maxalexis)

J'ai rencontré l'horloger qui marchait dans la rue : il ne m'inspire pas confiance, il s'arrête toutes les cinq minutes !

Soudain, sur la place, une immense trainée aérienne obscurcit l'horizon.

Puis un halo de lumière et de feu : voilà qu'arrive et sepose devant tous une soucoupe lumineuse.

En descendent deux petits hommes verts, tête rouge, bras et jambes bleus.

Sans réseau, sans raison, comme le roseau, nous plions. Nous courbons la tête : stupeur générale!

Un immense gyrophare tourne régulièrement projetant sur la foule émue,muette, son ombre et sa lumière.

Certains, pleurent, crient, d'autres prient à genoux vers le divin, déclament des incantations..

Peu importe s'ily en a, comme toujours, qui ne pensent qu'à photographier ces étranges créatures venus d'ailleurs, du Mont vénus ou du Mont Parnasse.

Tout cela donne une impression étrange, on dirait un film fantastique nommé aux Oscars.

Et si j'avais rêvé ?

La vie est un long poème que l'on écrit soi-même. 

Maryse Bugnet

J’ai rencontré l’horloger qui marchait dans la rue :il ne m’inspire pas confiance, il s’arrête tous les cinq minutes .

Enfin j’arrive près de la voie aérienne, qu’importe l’ombre ou la lumière, je suis toujours émue quand je voie arriver l’immense train grondant se  détachant sur le vert des monts.

Soudain telle une incantation divine : sans  réseau, sans raison comme le roseau nous plions

le muet donne des ordres en agitant les bras.

Il  faut nommer les villes pour renseigner les gens, voyageurs en transit ne vous affolez pas.

La vie est un long poème que l’on écrit soi-même.

Dominique Gilliard

 

«J’ai rencontré ‘horloger qui marchait dans la rue : il  ne m’inspire pas confiance et s’arrête toutes les cinq minutes». Qu’il aille par monts et par vaux, cet immense bonhomme donne une impression aérienne avec ses cheveux hirsutes, son air de faire des incantations devant le feu vert, et pourtant muet comme une tombe. Soudain, entre ombre et lumière, il arrive enfin à nommer clairement un passant : c’est divin ! dit-il, et toujours hagard, il tombe à genoux. Qu’importe, il m’émeut, et je crois qu’on peut dire que «la vie est un long poème que l’on écrit soi-même»

Michelle Thomas

 

J’ai rencontré l’horloger qui marchait dans la rue : il ne m’inspire pas confiance, il s’arrête toutes les cinq minutes. Tic-tac, tic-tac fait-il en hochant sa tête surmontée d’une immense casquette de chef de gare. Muet de stupeur, je le suis dans sa quête du temps. Cette manière qu’il a de compter secondes et minutes me donne des cauchemars. On dirait un automate habillé de vert qui marche au pas dans une parade militaire.

Il passe de l’ombre à la lumière et continue de couper les heures en demi, en quart et en trois-quarts dans une incantation digne du divin. Toujours, il scande : ‘sans réseau, sans raison comme le roseau nous plions ». C’est angoissant cette manie de vouloir plier le temps à tous ses caprices.

Il arrive près de la gare, tout ému, par le feu du soleil couchant. Soudain, une porte claque, sa muse, nommée horloge, apparaît aérienne, irréelle. Et laisse échapper quelques mots, Il faut donner du temps au temps, lui dit-elle, car la vie est un long poème que l’on écrit soi-même. 

 

Mireille Héros

 

 

 

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  • A l'instar d'une table d'hôte, la table d'écriture réunit des passionnés du verbe. Les mots deviennent un jeu et donnent lieu à de franches rigolades et à de beaux textes. Sérieux s'abstenir car l'humour et la poésie règnent en maîtres.
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