Ode à l'alouette*
Tu oserais bien du poète
Nier les vers, douce alouette
Les envoyer au firmament
En faire un bouquet de diamants
Qui se reflètent au soleil
D’un doux Gaillac couleur vermeil.
Si claires, si pures, tes notes
Charment le cœur de Don Quichotte
S’accrochent aux ailes des moulins
Enlacent les alexandrins
Sur l’océan des amours éphémères
D’une romance douce-amère.
A tire d’ailes, tu t’enfuies
Au pays des chimères, sans bruit
Dans tes bras les enfants qui s’aiment
A tous vents, leur innocence, sèment
Et peignent l’hiver de l’exil
A coup de givre sur un fil.
De ta lyre, marchand de sable
Dans le désert, envoie au diable
L’horizon noirci par l’horreur
Du destin fatal des splendeurs.
Dans le cœur des hommes, ton chant
Est un baume dans le couchant.
Mimiscribouillard
*A partir de deux vers de Ronsard