Pour que dorme la nuit - Bensmaine Gabriel - Premier prix dans la catégorie poésie classique jeunes adultes
Belle Colombe attends ! le soleil agonise,
Il empourpre l’azur qui de noir s’harmonise,
Car Violence et Vice invitent notre esprit
Au sombre festival, à l’infâme naufrage,
Condamnant la Vertu, meurtrissant son visage,
Au ballet de l’abîme où l’Amour est proscrit.
Dans ton évanescence il ne reste que brise,
Le frisson de Schéol nous tient sous son emprise :
Ô toi candide Oiseau daigne inspirer nos cœurs !
Chasse le grondement de l’avide Bellone !
Viens sans crainte tarir ce soupir violone,
Semer en nos régions tes doux lauriers vainqueurs !
Nous attendrons vois-tu, que le ciel cicatrise,
Pardonne-nous sa plaie : elle est nôtre entreprise.
Laisse les égarés regagner le chemin
De la course au salut, lasses de turbulence ;
Il faut de tous les maux bannir la virulence,
Avant toute autre chose il s’agit d’être humain.
Pour que dorme la Nuit
Sciences et poésie ne sont pas antinomiques. Ainsi Gabriel Bensmaine, vingt ans, est en première année d'école d'ingénieur en Physique-Electronique généraliste après passé deux années en classe préparatoire aux grandes écoles. « Mon profil scientifique ne m'a absolument pas entravé quant à l'expression du poète à ses heures perdues que je suis.
La musique joue sans doute un rôle dans mon inspiration car je suis également pianiste depuis 12 ans. J'ai de plus une motricité sportive assez développée surtout pour les sports de raquette.
Pourquoi la poésie alors ? Ma foi, cela est venu assez naturellement ; peut-être à force d'apprendre des poèmes dans les petites classes et sans doute grâce à ma soif de curiosité toujours débordante. Il est vrai aussi que l'expression écrite sous toutes ses formes m'a toujours attiré ».