Les chroniques de Watson - Le temps suspend son vol pour le théâtre
Il va falloir s’y habituer. Après la la météo des plages, la météo des neiges, l’indice de pollution, la météo du COVID va envahir le petit écran. Elle détrônera sans aucun doute ses deux sœurs aînées. L’étau du déconfinement va se desserrer un peu sauf pour le théâtre.
Ma maîtresse a reçu, hier, un message touchant du théâtre de la Scala à Paris qui lui donnait des nouvelles de son auteur de pièces de théâtre préféré. « Nous sommes rentrés en contact avec les artistes. Nous avons dit à Alexis Michalik que son « Histoire d’amour » nous manquait. Nous lui avons demandé comment il allait, ce qu'il faisait de ses journées, s’il écrivait, s’il se reposait, s’il rêvait : « Un peu tout ça… », nous a-t-il répondu ». Elle a eu la chance d’assister à cette pièce juste avant le confinement. Le théâtre était plein à craquer et le public debout à applaudir la troupe.
En dépit de l’épreuve que nous impose le COVID 19, les comédiens ne baissent pas les bras et se préparent pour le jour où l’on pourra se retrouver, avec la certitude du poète Fernando Pessoa :
« De tout, il resta trois choses :
La certitude que tout était en train
de commencer,
La certitude qu'il fallait continuer,
La certitude que cela serait interrompu
avant que d'être terminé.
Faire de l'interruption, un nouveau chemin,
faire de la chute, un pas de danse,
faire de la peur, un escalier,
du rêve, un pont,
de la recherche...
une rencontre.
Chapeau les artistes.
Mireille Héros
Mercredi 29 avril 2020