Les chroniques de Watson : L’entraide s’organise
Même si le Coronavirus est notre ennemi n°1, il faut lui reconnaître le mérite d’avoir redonner du sens à des mots comme solidarité, entraide mais aussi créativité
Dans notre immeuble, les voisins s’enquièrent régulièrement de la bonne santé de ma maîtresse. Ses voisins d’en face, infirmiers dans un hôpital parisien, prennent le temps de venir bavarder avec elle, chacun à sa porte, bien sûr, pour respecter la distanciation. Les autres lui proposent régulièrement leur aide. Elle n’est pas en reste, et fabrique des masques en tissu pour tout ceux qui en veulent.
A propos de masques, une de ses collègues d’association à Chelles a fabriqué 45 masques avec des bonnets de soutien-gorge ! Ce n’est pas une plaisanterie. Il fallait y penser quand même. A Chelles comme dans d’autres communes les couturières ou les bricoleuses de l’atelier de ma maîtresse qui possèdent une machine à coudre, sont très demandées. Il s’agit de faire des masques pour les habitants et des sur blouses, coupées dans des draps, pour les soignants des Ehpad et même de l’hôpital psychiatrique de Ville Evrard.
Après la société du tout jetable, la société du tout récupérable se profilerait-elle à l’horizon ?
Mireille Héros
Le 17 avril 2020