Centon : Partir
Contrainte : utiliser les vers de différents poèmes pour en faire une nouveau.
Jusqu’à présent, lecteur, suivant l’antique usage
Le cœur fou Robinsonne à travers les romans
Je partirai, vois-tu, je sais que tu m’attends
Ainsi toujours poussés vers de nouveaux rivages.
Homme libre toujours, tu chériras, la mer
Pour nous guider, ingrats ténébreux, que nous sommes
Quand, les deux yeux fermés, en un soir chaud d’automne
L’on s’abîme en l’amour aussi bien qu’en la mer.
Lève l’ancre pour une exotique nature
Te voilà revenu, dans mes nuits étoilées
Ma plume, ni mes vers ne peuvent plus couler
Parlent bas comme on fait dans une nuit obscure.
Cependant que la cloche éveille sa voix claire
Savourez le regard qui vient de la beauté
J’ai vu tous les soleils y venir s’y mirer
A nous Romanesques amis : ça va nous plaire.
Puisque l’aube grandit, puisque voici l’aurore
Anges frais débarqués à Marseille hier matin
Vivez si m’en croyez, n’attendez à demain
Prenez avec leurs jours, les soins qui les dévorent.
Mimi Scribouillard
Les vers de ce poème sont empruntés à :
Alfred de Musset : Sonnet au lecteur
Arthur Rimbaud : Roman
Victor Hugo : Demain dès l’aube
Alfonse de Lamartine : Le lac
Charles Baudelaire : L’homme et la mer
Charles Baudelaire : Parfum exotique
Victor Hugo : Mais tu brûles
Stephen Moysan : A Philis
Stéphane Mallarmé : Brise marine
Alfred de Musset : A George Sand
Pierre de Marbeuf : Le solitaire
Arthur Rimbaud : Les étrennes des orphelins
Stéphane Mallarmé : Le sonneur
Gérard de Nerval : Le ballet des heures
Louis Aragon : les yeux d’Elsa
Arthur Rimbaud : Qu’est-ce pour nous mon cœur
Paul Verlaine : la bonne chanson 4
Pierre de Ronsard : Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie
Guillaume Apollinaire : La porte
Alfonse de Lamartine : Le lac