Les nuits de Camille

A la tombée du jour, d'étranges créatures

Hantent la MJC*, quittent leur piédestal

Entourées d'un halo, vaporeuses vestales

Parées de leurs voiles sur le lac s'aventurent

Camille de son ciseau jusqu'à la déchirure

Sculpte ses chimères sur un lit de pétales

L'espace d'une nuit au pied de l'astragale

Fleurissent ses amours baume sur ses brûlures

Elle confie ses secrets aux plumes de Christine

L'encre prend le large abandonne l'encrier

De ses douces couleurs enjôle le papier

Rouge de confusion contemple l’Églantine

Dans le petit matin au dessus des roseaux

L'âme de Camille se fond dans le soleil

Sur le lac des Ibis, s'envolent les corneilles

Ce n'était qu'un rêve celui d'un oiseau.

Mireille HEROS

*Maison des Jeunes et de la Culture de Lognes