Le labyrinthe des vers sans fin
Deux petites perruches dans les bois
Parées de leur vert plumage cherchent un trésor
Deux écureuils cassent des noix
Dans un tronc d’arbre couvert d’or
Dans la forêt rôde la mort
Le renard affamé en cet après-midi
Attiré par l’odeur de chair fraîche, prie
Le dieu de la chasse, de lui ouvrir l’enclos fermé.
Usant de ruse, il passe les barbelés et se retrouve étranglé
Moralité : il ne faut pas chasser le samedi.
Deux promeneurs, par la porte ouverte
Du drame, ne voient rien.
Attirés par la plainte de leur chien
Ils se dirigent vers la cabane verte
Où règne une atmosphère de chagrin
Le chien cesse d’aboyer
L’un des promeneurs se prend à rêver
D’un corbeau noir
Qui raconte l’histoire
De deux petites perruches
Trouvées à Orly dans un colis
Cette histoire sans queue ni tête
Ne trouve plus la sortie
Perdue dans le labyrinthe des vers sans fin
Elle n’a d’autre ambition
Que de cheminer hors des sentiers battus
D’un poète complètement déjanté.
Mireille HEROS
Récipro’savoirs
22 février 2018