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La table d'écriture
4 janvier 2018

Quand la table d'écriture rend hommage (à sa façon) à Jean d'Ormesson

jean d'ormesson

Logorallye à partir des titres de livres :

L’enfant qui attendait le train, posa son regard pétillant d’intelligence sur la douane de la mer. Guides égarés en partance pour l’inconnu. Face à l’univers des adultes, cet enfant se souvenait d’une histoire de juif errant chantée par Moustaki sur les bords du Nil. Comme un chant d’espérance, il fredonnait cette rengaine dans laquelle le poète fait la conversation à sa muse. Voyez comme on danse, lui disait-il, dans une fête de larmes. Respirez l’odeur du temps.

Qu’ai-je donc fait, s’interrogeait l’enfant. Casimir mène la grande vie et moi je vis toujours pour le plaisir de Dieu.

Mireille HEROS

 

Dans le guide des égarés, l'histoire du juif errant hume l'odeur du temps au plaisir de Dieu.

En mémoire de l'enfant qui attendait un train, Casimir mène la grande vie : voyez comme on danse proclame-t-il malgré une fête en larmes.

Et moi, je vis toujours chante-t-il : La conversation, face à l'univers, avec vue sur la douane de mer, résonne comme un chant d'espérance. Qu'ai-je donc fait de ma vie ?  

Maryse BUGNET

Textes collectifs à partir des citations de Jean d'Ormesson

Tout le bonheur du monde est dans l’inattendu pourvu que ce qui arrive soit heureux. Pourvu que l’on puisse partager. Pourvu que l’on sache apprécier.

 

L’inattendu provoque souvent des découvertes et des émotions et nous sort de la routine du quotidien. Heureusement qu’il surgit parfois pour nous sortir de la grisaille et nous faire reprendre goût à la vie. La routine a parfois besoin de dérailler pour nous faire comprendre que le bonheur ça se mérite au prix de quelques sacrifices.

 

Merci l’inattendu. Grâce à toi nos neurones de retraités ne s’endorment pas trop vite et restent jeunes et vifs. Mais n’abuse pas trop quand même. Un peu oui mais tout doux…

 

L’inattendu j’aime ton parfum d’aventure qui me fait frissonner de peur et de plaisir face à l’inconnu. Tu t’habilles aux couleurs du destin qui vagabonde au fil des jours et des amours. Inattendu, ne serais-tu pas Cupidon ?

 

Cupidon ou autre. Chaque jour, l’inattendu nous atteint. Il pleut depuis huit jours mais soudain le soleil luit… et le bonheur survient lors d’un trajet quotidien en RER parmi les mines sombres, le sourire d’un enfant, une phrase échangée avec ses voisins.

 

Les traditions comme les femmes sont faites pour être à la fois respectées et bousculées. Il y a la fête des lumières, Saint Nicolas et Noël pour illuminer les longues soirées d’hiver. Mais pourquoi ces bousculades quand on n’est pas sûr de faire plaisir. A bas les traditions qui ont la vie dure.

Bon pour les traditions je veux bien mais pour les femmes ? Sommes-nous faites pour être respectées ? Oui, bien sûr. Bousculées ? Alors là Monsieur d’Ormesson je vous trouve un peu macho.

Ah non Madame, les femmes je les ai adorées. Pour elles, j’ai écrit les plus belles pages de ma vie. Je les ai couchées sur ma prose. Sans être prétentieux, elles craquaient pour la couleur de mes yeux. Ne dit-on pas yeux bleus, yeux d’amoureux. Alors voyez-vous, je n’ai jamais résisté à la gourmandise d’un beau corps de femme avec une tête bien faite.

Ai-je séduit ? M’a-t-on demandé ? Et bien j’ai été plus « séduit » que séducteur… Ravi souvent d’ailleurs je me suis laissé respectueusement bousculer.

 

Je suis bien intimidée de prendre la plume à la place de ce cher Jean. Il écrivait bien mais cultivait merveilleusement l’art de la conversation avec finesse et ironie. Merci pour cela Monsieur l’Académicien !

 

Merci M. d’O. pour ce côté pétillant, les étoiles dans vos yeux et l’humour au coin des lèvres. Et bien sûr votre regard sur la vie.

 

 

Il est plus difficile de prouver à quelqu’un sa bêtise que sa misère. Faire reconnaître sa bêtise à un imbécile n’est pas chose aisée. Il y a quelques jours, je l’ai expérimenté lors d’un conflit entre un employeur et l’un de ses salariés. Tout ceci se passait à Cambrai où les bêtises sont appréciées. Mais l’employeur n’en démordait pas : vous serez licencié et je serai alors dans la misère, pleurait-il. Comprendre pourquoi la bêtise s’ajoute à la jalousie et à la méchanceté pourrait nous faire avancer vers un monde meilleur.

 

Je suis rassurée, j’ai tout compris : je ne suis donc pas si bête et si misère il y a ce n’est pas celle de mon cerveau. La misère est une idiote, elle s’en prend toujours aux économiquement faibles de l’intellect.

 

C’est ça qui me fait peur dans le bonheur : l’usure, la lassitude, l’effilochage. Cela dit, cette citation peut s’appliquer à de nombreux thèmes : le travail, les loisirs, la vie quoi. C’est à chacun de trouver la parade.

 

Effilocher un amour comme un poireau voilà ce qu’il me faut pour oublier cet abruti de Casimir. Il mène la grande vie sans se soucier s’il dispose des moyens adéquats. Tous les jours, il s’en va dans les bois de Pontcarré pendant que je m’échine à gratter du papier avec des histoires à dormir debout.

 

Attention Casimir si tu continues ainsi je vais me lasser pour de bon. Ce quotidien que tu me fais vivre fera dissoudre notre bonheur comme le sucre au fond d’une tasse de café chaud jusqu’à disparaître aux yeux de tous.

 

Ensemble, faisons la couture de la vie, réparons l’usure, luttons contre la lassitude avec la bonne attitude. Quant à l’effilochage rien ne vaut un bon raccommodage. N’est pas raccommodeur qui veut. En revanche le bonheur est à la portée de qui sait le saisir. Il y a toujours un petit bonheur qui se trouve là on ne l’attend plus.

 

Ecrire est difficile parce qu’on est toujours dépassé par son livre. J’en étais là dans mes réflexions  lorsqu’une citation d’Aragon m’est revenue en mémoire. C’est l’écriture qui donne du sens au texte. En un mot, le lecteur interprète ce qu’il lit avec son propre vécu.

 

Un jour que j’étais en mal d’inspiration, j’ai jeté des mots sur une page. Des mots pris au hasard en laissant tomber mon index sur les pages du dictionnaire, sans aucun lien entre eux et j’ai pris la peine d’en relire la définition. Il te faut venir à la table d’écriture, s’est écriée une copine. Tout deviendra limpide, le texte lisible. Le sens des mots éclairé par l’humour te racontera l’amour du verbe. Les idées fusent puis se diffusent. Sans être écrivain ou poète, les pages se remplissent, se noircissent. Avec parfois un beau résultat ! On en rit souvent. Nos neurones s’activent car les faire travailler est utile.

Alors là, je suis dépassée. Il avait bien raison l’ami Jean : écrire est difficile et lire encore plus !

 

Peut-être la bicyclette dans ce monde de machines, serait-elle à nos yeux une héritière du cheval ?

Une bicyclette galopante ? Un cheval à quatre roues ? Tout est possible lorsque l’imagination s’envole. Avec ses quatre, six chevaux et plus, la voiture a fini par envahir nos rues avec à la clé des difficultés de stationnement. Revenons au bon vieux temps avec le vélo et la charrette pour trimbaler les courses ou les jeunes enfants. Nous passerons moins de temps dans les salles de sport et diminuerons la pollution.

 

Mais revenons aux équidés. La bicyclette est-elle l’héritière du cheval ? Qu’en pensez-vous les chevaux ? J’entends un hennissement de colère, ne seriez-vous pas d’accord ?

 

La petite reine héritière du cheval, ça n’existe pas. Regardez-la escalader les côtes, fière, altière, courageuse, indépendante. Elle part à l’assaut des cols. Pas les cols blancs sauf en hiver. Les cols du Galibier, du Lautaret. Elle en connaît des histoires de cyclistes. En revanche elle ne connaît rien au cheval, non, pas un rayon ! Sauf lorsque ces Messieurs de la faculté de médecine se mettent à calculer le rendement des cyclistes en « chevaux vapeur »… Vapeur, vapeur d’eau qui s’échappe de la poitrine du champion qui franchit le col du Ventoux. Le nez dans le guidon, le cambouis sur la chaîne, les Messieurs de la pédale en connaissent un sacré rayon.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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La table d'écriture
  • A l'instar d'une table d'hôte, la table d'écriture réunit des passionnés du verbe. Les mots deviennent un jeu et donnent lieu à de franches rigolades et à de beaux textes. Sérieux s'abstenir car l'humour et la poésie règnent en maîtres.
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