Pascal et Marcelline
Il s’éveille
Les gouttes de pluie
Dans la nuit
Dansent sur le toit
Transpercent son cœur
De mille lames d’acier.
Qui pleure là
Sinon le vent simple
A cette heure
Où le grand soleil
Lui glace le cœur.
Le parfum sucré des tilleuls
Annonciateur de jours meilleurs
N’y change rien.
Il la cherche
Désespéré.
Mu par une force invisible
A pas de loup
Il avance
Dans la plaine des souvenirs
Inondée de la lumière caressante
De l’astre de la nuit.
Chacun de ses rayons
Se fait note de musique
Les unes pleurent l’amour perdu
Les autres exaltent la fougue de la jeunesse.
La passion pour une poétesse
Aimée, adulée de son père
Resurgit
Brisé d’émotion
Il tourne les pages
Du livre de la douleur d’aimer.
Dans le puits des songes
Il pêche à l’envi
Les secrets perdus
D’un billet de femme.
Ses doigts courent sur le piano
Les poèmes respirent.
Marcelline reprend vie.
Mireille HEROS
Réciprosavoir
15 juin 2017