22 septembre 2016
Désert
Que c’est abominable d’avoir à choisir
Entre l’envie de rester et celle de partir
Là-bas à la conquête de souvenirs enfuis
Par le vent de l’oubli, emportés dans la nuit.
Le vieux philosophe, le regard noyé de brume
La mémoire de sa bibliothèque exhume.
Aux jeunes accroupis sur le sable du désert
Il conte l’histoire des livres de ses pairs
Partis en fumée dans l’incendie ravageur
De l’ignorance et l’imprudence de voyageurs
En quête de sensations en terre inconnue.
Sous les gestes mesurés, du vieillard chenu
Un à un, les manuscrits sur peau de gazelle
Retrouvent leur place dans la beauté éternelle
Des dunes safranées, balayées par le vent
Dans la sagesse du silence, au jour levant.
Mireille HEROS
UIA
12 septembre2017
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