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La table d'écriture
20 juillet 2016

Les chroniques du métro

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Les cheminots voudraient garder leur train de vie mais la crise est arrivée sans crier gare alors ils ne partent pas à la Maison Blanche, ni en Argentine, ni à Alésia, ni à Rome mais à Paname.

Aux Champs-Elysées, ils admirent Paris : Belleville ! s'écrient-ils. Certains Hoche la tête, d'autres sortent de la Glacière litrons et saucissons. Comme Léon Blum et Jaurès, ils croient à une gauche unie, combattive. Ils aperçoivent les Pyramides, dans le groupe pas d'Invalides, tous à l'Hôtel de Ville.

En passant sur un marché, ils laissent derrière eux un Monceau de détritus, ils bousculent les Maraichers et agressent la Poissonnière.

En Europe, les Olympiades de la grève sont gagnées par la Nation française.

Amis, c'est vraiment une mauvaise passe comme disent les prostituées qui se retrouvent à la rue.

Maryse Bugnet

 

Les Invalides sont-ils logés à l’Hôtel de Ville ? éructe Marcel, cheminot, furieux de la baisse de salaire annoncée. Il s’adresse à Madame la Mairesse au nom de ses camarades, car «les cheminots voudraient garder leur train de vie, mais la crise est arrivée sans crier gare» et vlan, on leur sucre certains privilèges. «Amis, rétorque-t-elle, c’est vraiment une mauvaise passe», chacun doit y mettre du sien, sinon nous n’y arriverons pas. Voyez donc : «les météorologistes sont en dépression» vu les catastrophes climatiques qu’ils ont à annoncer ; eh bien viennent-ils se plaindre ? Non ! Ils cherchent juste à se consoler avec «les prostituées qui se retrouvent à la rue» !! Faites donc de même et fichez nous la paix !

Michelle Thomas

 

Tout va mal. Les cheminots voudraient garder leur train de vie mais la crise est arrivée sans crier gare. Alors, ils ont bloqué les gares. Au nom du sacro-saint service  public, ils ont laissé les voyageurs à quai pour mettre Paris à feu et à sang. La Bastille expire, la Nation s’encanaille et le long cortège des doléances n’en finit pas de défiler.

Même les météorologistes sont en dépression et nous annonce dépressions sur dépressions. Ils nous collent le moral à zéro. Il est passé où le soleil ? Avec leurs ordinateurs ils n’ont qu’à le faire revenir et nous pourrons lui offrir notre peau à rôtir.

Quand je vous dis que tout va mal. Voyez les prostituées, elles se retrouvent à la rue et doivent se réfugier au George V où, entre nous, elles continuent leur petit commerce avec les gens de la haute ! Et là c’est permis. Ils ne seront pas pénalisés pour des amours tarifés.

Amis, c’est vraiment une mauvaise passe. Même le foot s’en mêle. Les supporters s’entretuent. Les joueurs sont mieux protégés que les politiques. Leur car file à toute allure, escorté, toutes sirènes hurlantes par la gendarmerie nationale pas très amène avec les piétons que nous sommes. Pendant ce temps-là, le SAMU doit se débrouiller seul avec les aléas de la circulation. Je vous le dis tout va mal.

Bon, je retourne devant ma télé, je ne voudrais pas louper une nouvelle catastrophe.

Mireille HEROS

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