Logorallye avec la fable de la Fontaine : la besace
Chaque participante la fable en intégrant les mots dans l’ordre
Écorchures – ronronnant – circule – rumeur – dehors – centrale – patience – coup de boule - cressonnière – physique –coup d’état - jambes – tentatives-
Superman
Superman dit un jour
Que tous ceux qui tremblent
S’en viennent au pied de la tour de Londres
On vit apparaître des humains en piteux état :
Ecorchures partielles ou profondes et peu ragoûtantes.
Un gros chat passait par là ronronnant au milieu des voitures
Qui circulent à vive allure.
Tout à coup on entendit une rumeur gronder au loin.
Dehors les hommes se rassemblaient sur une place centrale,
Attendant avec patience savoir le pourquoi du comment…
Quelques joueurs de pétanque cherchaient le meilleur moyen pour éviter le coup de boule
De leurs adversaires.
Finalement Superman ordonna à toute la troupe de se déplacer vers une cressonnière :
Le cresson c’est bon pour la santé physique et mentale et il faut
Prendre des forces pour faire un coup d’état.
Au bout de quelques jours, prenant leurs jambes à leur cou les écorchés d’hier,
En pleine forme firent quelques tentatives pour régler les problèmes de la société
Avant de se lasser et de revenir chez eux.
Dominique G.
Coup d’état chez les rosières
Un jour s’organisa, au bord de la cressonnière du village,
Le concours de la rosière.
Se présentèrent devant le jury
Un groupe de jeunes femmes au physique agréable,
Ronronnant et minaudant.
La première s’avança,
Montrant légèrement ses jambes,
En soulevant sa robe pour passer le seuil.
Dehors, les autres filles,
En vaines tentatives,
Essayaient de regarder.
Une rumeur circula :
Avez-vous vu ses écorchures ?
Comment ose-t-elle se montrer !
Chacune s’agitait, voulant passer ensuite,
Méprisant ses rivales.
L’une d’elles perdit patience,
Et d’un coup de boule discret
Fit chuter quelques demoiselles
Qui perdirent aussitôt
Leur sagesse et leur air vertueux.
Ce coup d’état bouscula l’ordonnance de la cérémonie.
Qui élire parmi ces harpies ?
L’une dénonçant l’autre,
Personne ne se montrait plus
Digne du titre !
A se croire la plus sage, on charge sa besace.
Dominique P.
Et si Dieu demandait
à tous les êtres créés par Lui,
ce qu’ils lui reprochaient ?
Moi, dirait le chat ronronnant,
mon physique est superbe.
Mais vois les écorchures
de ce pauvre requin !
Pas du tout, répondrait ce dernier,
vois comme je circule loin des rumeur centrales de la Terre.
Par contre le lion ébouriffé manque de patience !
Je suis pourtant le roi de la jungle,
rétorquerait le grand lion, pas un coup d’Etat dans mon univers !
Un coup de boule au singe et le voilà fuyant, pleutre qui se cache
dans la cressonnière.
Je suis le plus malin, répondrait le singe, mais regarde toi, le chat,
capable de patience certes, mais toujours à dormir !
Moralité : on repère très bien du dehors la jambe raide du voisin,
mais aucune tentative pour voir ses propres défauts !
Michelle
La table d’écriture à la télé
Grace à des présélections, l'atelier d'écriture de Noisiel fut invité à un concours à la télévision.
"La table d'écriture" est heureuse de se rendre dans les studios des Buttes Chaumont, dans la bonne humeur, sans aigreur, sans écorchure, fière de son niveau.
Les autres candidats, mornes et ronronnant sont inquiets de ces jeunes femmes sûres d'elles.
Circule la rumeur qu'elles sont les meilleures, les autres dehors, n'étant pas à la hauteur.
Aucun d'entre eux n'étant capable d'être la vedette centrale de ce concours.
Un groupe de Paris, perdant patience avec leur arrogance affichée et leur mit méchamment un coup de boule.
Une jolie petite dame travaillant dans une cressonnière osa se moquer ouvertement du physique de plusieurs participantes de la "table d'écriture" : trop vieilles, trop décaties, trop grosses, pas malines.
C'en était trop, piquées au vif, elles crurent à un vrai coup d'état : elles si fières de leur apparence, s'admiraient et se congratulaient à loisir : beaux visages, belle allure, et belles jambes, intelligentes à souhait, même si leur tentative pour plier des papiers avait échoué, elles restaient persuadées qu'elles étaient les meilleures ne pouvant que remporter ce concours.
Maryse
La besace des courtisans
Un jour, à la cour du roi Arthur
Un page se présenta couvert d’écorchures.
A la vue des malheurs de son rival
Le chat ronronna d’un plaisir bestial.
Sire, dit-il, voyez ce maladroit
Il circule sur un scooter à trois
Entretient les rumeurs sur Closer
Mais ne veut point être épouseur.
Et toi lui dit le roi, enjôleur
Ne t’arrive-t-il jamais malheur ?
Oh que si, Sire, l’autre jour à la prison centrale
J’ai rencontré un chien noir en cavale
Le poil collé de crasse, il m’a cherché querelle
Dans les jardins de Bagatelle.
Il dégageait un fumet si peu ragoûtant
Que toute la gente canine abandonna ce chiot sanglotant.
La poule qui attendait son tour avec patiente
Se plaignit du coup de boule sans complaisance
Par un âne qui faisait l’école buissonnière.
Sire, cet âne traîne dans la cressonnière
Il rue, s’entête à vouloir patauger dans la gadoue.
Voyez, sa robe toute tachée de boue.
Son physique n’est pas des plus agréables
Personne ne voudra danser le quadrille avec un partenaire si peu aimable.
Vint alors le singe, maître du ballet à la cour des gueux.
Il exécuta facéties et sauts périlleux
De la danse se déclara la star
Prêt à faire un coup d’état pour quelques dollars.
Avec son jeu de jambes fit florès
Et fit tomber l’épée de Damoclès.
Aussitôt, il s’empara de la besace du roi
Qui vit avec effroi
Son trésor tombé dans des mains peu claires.
Il demanda au singe ce qu’il comptait en faire
Dans la poche de devant j’enfermerai mes qualités
Et dans celles de derrière mes défauts sans aucune culpabilité.
Le roi lui demanda de les énumérer
Je n’en ai pas, répondit le singe, je ne peux les distinguer.
Mimiscribouillard