Mon jardin - description du jardin à partir d'un texte de Victor Hugo

Dès l’entrée, les yeux se portent sur la serre qui ressemble à une maison de poupée. C’est le cœur du jardin, son lieu de fécondité. Queues de renard, œillets d’Inde, pétunias, dahlias, verveine ont vu le jour dans cette pépinière sous les yeux attentifs de la propriétaire des lieux.

Avec leurs immenses hampes bordeaux, les queues de renard se balancent au gré du vent. Elles protègent les petits œillets d’Inde qui colorent d’or les plates-bandes. Les zinnias du Mexique se hissent pour trouver la lumière et disputent leur place au soleil aux dahlias, drapés dans leur port majestueux voire orgueilleux. Bleues, blanches, roses, pourpres, les verveines, plus modestes, tournent leurs corolles vers les soleils d’automne qui les ignorent superbement. Formant des bouquets allant du jaune au marron, les gaillardes éclairent les zones du jardin situées à l’ombre.

Non loin de là, au pied de l’abri de jardin, les bégonias marient  leurs teintes poudrées à celles orangées des capucines. Effrontées, elles envahissent les alysses blanches reposant délicatement dans un vieux panier à pommes de terre. Elles exhalent un parfum de miel si doux à respirer les soirs d’été. A leurs pieds, en massif, les reines marguerites déploient tout une gamme de couleurs allant du rose pâle au violet le plus soutenu. Dans de vastes jardinière, géraniums et pétunias s’enlacent et offre une explosion de fleurs en cascade.

Au fond du jardin, les tomates exposent leurs beaux fruits bien rouges, aux derniers rayons du soleil. Elles apprécient beaucoup la compagnie des œillets d’Inde qui constituent un excellent insecticide naturel.

En ce début d’automne, toutes les fleurs du jardin semblent s’être donné le mot pour jouer avec brio une dernière partition.

Mimi Scribouillard